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Nouvelles de Pondichery

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11 novembre 2007

Lettre à mes colloc's

Namaste, vanakham,

Je suis de retour en France depuis maintenant 4 mois et je me décide enfin à prendre la plume ou plutôt le clavier pour vous écrire. Les discussions, les photos et surtout nos retrouvailles à Angers pour un WE ne cessent de me rappeler les différents moments que nous avons vécu en Inde.
Comme il est dur de ne pas savoir raconter à notre entourage ces mois passés là-bas...
De ces terres qui m'étaient totalement inconnues à mon arrivée en janvier avec Guillaume, je suis revenue en juin dernier avec dans ma tête et dans mon coeur beaucoup d'images et de senteurs.
Nous avons vécu tous les 5 de manière différente notre voyage et j'ai trouvé cela formidable de pouvoir aussi bien en Inde qu'en France, donner notre vision de la réalité, débattre sur certains sujets, nous battre sur d'autres ;-), confronter nos idées... Vous m'avez fait découvrir ce pays chacun à votre manière et c'est ça qui est tellement enrichissant !
Aujourd'hui, je ne prétend pas connaître l'Inde mais j'estime avoir le droit d'avoir un regard critique vis à vis de ce à quoi j'ai été confronté...
Le thé au lait du matin, l'appel du/des muezzin(s), le cri de la corneille de Maguey et Guillaume, les chappathis des Rajasthanais, le film du dimanche soir à L'Alliance française, les spectacles, les épices, la circulation, 1 scooter pour 3, l'odeur, la puanteur, les essayages de saris, la chaleur, les problèmes des expats, Lionel et Titine, les douches froides tellement appréciées, les coupures d'eau, les coupures d'électricités, le chicken curry, la folie des chauffeurs de bus, le Rajasthan, le Kerala, le Tamil Nadu, l'Himalaya, le kitchisme des temples hindous, des églises catholiques, les bus imposants, les jus de fruit, la "zen" attitude, les mendiants, les écoliers en uniforme, les élèves répétant à voix haute la sainte parole de leur maîtresse, l'orage, les rats, "speak in English", la saleté des plages, l'univers impitoyale des castes, le palais des marajahs, l'ODOMOS, les montagnes de Gingee, feu notre oiseau, les abdos de Ravi, l'accueil de Bharat à Dehli, le tempérament de notre Kaku, Jeetu, les devoirs de français de Chandu, les biquettes, les vaches sacrées, le Daily Bread, le poulet à la broche sur la plage, les belges, le tintinement des temples hindous, le sport, le foot, le bad, l'endurance, le stade, le marché, les invitations, les cadeaux de Motcharani, les pneus crevés des vélos, les enfants de l'orphelinat, les tissus colorés des femmes, les fleurs dans les cheveux, les mangues, le quartier des pêcheurs, les moustiques, les rickshaws "rickshaws madame, Auroville, Auroville !!", le riz à 6 rps, les fans, les femmes travaillant dans les champs et les rizières sous un soleil écrasant, la notion absente du temps, être patient !, les films de Bolywood, l'éléphant roi, les enfants aux cheveux ébouriffés, l'inconditionnel natte des femmes, le "non" de la tête disant "oui", les litres d'eau avalés chaque jour, les soirées dvd, maris et femmes ne se touchant pas en public, les hommes se donnant la main entre eux, les ordures, l'accent anglais indien...
Un univers, un monde, une société indescriptible, saisissant, troublant, repoussant, attirant, inadmissible,.... A quoi bon chercher à comprendre, l'incompréhensible ???
Quoiqu'il en soit, merci de m'avoir accompagné, supporté, guidé...dans ce projet !
Je pars en Afrique à la fin de l'année, ça vous tente ? Sinon, on s'appelle et on se fait une bouffe !

A bientôt en France ou ailleurs !

Tata !!

Marie

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24 juin 2007

Rapatriement oblige... retour prématuré :-(

Juste un mot pour vous dire que de mon côté, l'aventure en Inde s'est bien trop vite terminée... J'ai en effet été rapatriée vendredi dernier de Dehli !! Après avoir fait la surprise aux vannetais, je me réadapte petit à petit à la vie française !! Pour info, je n'ai toujours pas eu la tourista...
A très bientôt !!

17 juin 2007

La montagne, faut pas se foutre de sa gueule !!

Nous ne devions pas donner de nouvelles pendant 10 jours… mais nous revoilà déjà ! Eh oui, car la montagne, ça vous gagne… pas toujours !

 

1er jour : 22 km, Munsyari (2300m) - Rargari Udyar (2100m)

Après être passés chercher la tente et un sac de couchage avec notre mentor Gowind Singh Pangtey, on prend la route tardivement vers le lieu de départ de notre trek. La veille, la carte a été étudiée, les difficultés identifiées, les étapes a peu près déterminées. Pour se mettre en jambe, 10 km de descente dont la moitie sur route, nous entraine a basse altitude, au milieu des forets de conifères et de bambou. Les petits villages aux maisons de bambou s’enchainent jusqu’à Lilam. Ici, ça y est, il n’y a plus d’électricité. L’après-midi, on remonte une bonne partie de ce qu’on a descendu le matin, les jambes sont lourdes, le sac aussi, l’arrivée se fait dans la douleur. On se gave d’un thé et d’un festin de chapattis le soir, au coin du feu.

 

2e jour : 20 km, Rargari Udyar (2100 m) - Railkot (3100 m)

Aujourd’hui, le chemin est un vrai yoyo le long du torrent Gori Ganga, que l’on remonte. On descend 30m de dénivelé pour en remonter 40 m aussitôt après. L’ascension est pénible, casse les jambes. En chemin, on ne cesse de croiser des caravanes de bergers menant leur troupeau aux pâtures prés de Milam. La plupart du temps, les chèvres sont chargées de sacs de pommes de terre, de riz, de farine ou de ciment, pour ravitailler les villages en amont. La pause déjeuner est longue, trop longue à arriver. On stoppe finalement notre journée a 15h30, exténués, après avoir enchaines 2 check-points des autorités militaires montagnardes (la frontière tibétaine n’est qu’a 30 km). Les paysages commencent a être superbes, les sommets enneiges font envie, le temps est idéal. We are lucky. Le soir, un vieux barbu nous fait rêver en nous racontant ses escapades himalayennes.

 

3e jour : 20 km, Railkot (3100 m) - Lwa (3500 m)

De bon matin, on rejoint rapidement Martoli, dernier ravitaillement possible avant le camp de base du Nanda Devi. Les températures commencent à être froides, le vent glacial. Il nous faudra à priori 3 jours pour faire l’aller retour. On s’équipe en conséquence : 15 chapattis pour le soir, 21 paquets de noodles, 20 paquets de biscuits. Le sac s’alourdit encore. Juste avant de repartir, un jeune a la bonne idée (l’excellente idée) de nous prêter 2 bâtons de marche. Malgré un petit détour involontaire, l’arrivée a Lwa se fait sans grande difficultés. Nous sommes accueillis par un groupe de bergers qui passera la nuit avec nous et une petite vieille excellente a qui l’on soigne un doigt de pied un peu degueu. Tous n’arrêtent pas de nous parler Hindi (qu’on ne comprend pas vraiment). Ils continuent quand même et semblent commenter tous nos faits et gestes. Corvée de bois pour le feu, de foin pour s’isoler du froid et douche au torrent glaciale occupant notre fin de journée. Superbe soirée autour du feu sous les étoiles. Rien ne peut nous arriver…

 

4e jour, jour du drame

Nous partons ce matin pour 3 ou 4 jours en autonomie alimentaire. En chemin, plus de convoi de mules ou de chèvres, chargées de ravitaillement. Le chemin est très peu utilisé, au mieux par quelques bergers, le chemin est étroit, traverse de grandes étendues de glace, se perd un peu parfois. 2 heures après être partis, un camp de 4 bergers nous indique le chemin a suivre. Une heure plus tard, les étendues de neiges sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus pentues, dangereuses. Un pas mal assuré et on vient s’écraser contre les rochers, avant d'être emporté par le flot assourdissant du torrent. Celle qui vient est trop dangereuse pour être traversée, on décide de la contourner par le haut. On rejoint finalement le chemin. Il faut maintenant traverser un petit ruisseau encaissé. Je passe et continue. Les filles suivent de près. Soudain, un cri bestial déchire le calme ambiant. Trop aigu cependant pour être un ours. C’est Marie ! Elle a glissé et a chu dans le ruisseau. Le genou est touché, ca ressemble a une entorse (oui Marix je sais). Le chemin est escarpé, on peine à la remonter dans l’herbe. Cécile reste avec elle et je file chercher des bergers pour nous aider. Je veux aller trop vite et tente un raccourci par le haut de la moraine de glace qu’on venait d’éviter. Je n’ai que 3 mètres à faire. Au milieu, je dérape, tombe sur le dos et commence à filer vers le torrent plus de 30 mètres plus bas. Je n’arrive pas à m’arrêter, ni a me mettre sur le ventre, mes baskets n’accrochent rien, mes bâtons sont trop longs pour que j'arrive à les planter efficacement. En 3 secondes je suis en bas. Dans un dernier effort, je prend un des bâtons a deux mains et pique la glace. Le bâton s’enfonce de 50 cm, je suis stoppé à 1 mètre du torrent. Je remonte en vitesse et accours au camp des bergers, la fesse brûlée. Eux, super zen, sont en train de préparer à manger. Ils refusent de bouger tant qu’ils n’ont pas quelque chose dans le ventre. Je refuse l’invitation qu’ils me font, très énervé, et repars en courant. Ils arrivent finalement une demi-heure plus tard et descendent Marie jusqu’à leur camp sans grandes difficultés, pieds nus. Forcement, ils sont nés avec des ventouses aux pieds. Apres un thé au lait de biquette et des noodles rapidement avalées, on reprend notre route, avec l’un deux, jusqu’a notre point de départ de la journée. On retrouve notre petite vieille et des bergers qui semblent désormais nous regarder avec un mélange de pitié et de respect. La vieille à la voix douce et chantante (je me souviendrai toute ma vie de cette voix) nous fait à manger et reste un temps avec nous, autour du feu, à nous parler hindi.

 

5e jour : 25 km, Lwa (3500 m) - Nahar Devi (2700 m)

Le lendemain matin, on engage un porteur pour redescendre. Il prend mon gros sac pendant qu’on se relaie avec Cécile pour soutenir Marie. Il nous faut faire 50 km en 2 jours. Plus de 10 heures de marche ce jour. L’allure est très lente, décourageante. Marie est héroïque. On en chie. Le soir, pendant le diner, notre porteur raconte nos “exploits” aux bergers de l’étape. On revient de loin et on a eu beaucoup de chance. Le respect et l’admiration se lisent dans leurs yeux.

 

6e jour : 25 km, Nahar Devi (2700 m) - Munsyari (2300 m)

Encore une journée de plus de 10 heures de marche. Elle est rendue morose et dangereuse par la pluie qui tombe sans discontinuer toute la journée, rendant les rochers très glissants, transformant le chemin en torrent. Nous sommes mouillés jusqu’aux os. Nos sacs ne sont plus qu’éponges. Tout au long du chemin, on rêve d’un bain chaud et au resto qu’on se fera en revenant a Pondi. L’arrivée à Munsyari est une grande victoire. Marie a encore été forte. Très déçus en revanche par notre porteur qui nous demande plus que prévu. Notre refus crée un attroupement sur la place du village, qui devient tribunal populaire. Heureusement, le peuple nous soutient et on peut filer à l’hôpital ou le médecin, rond comme une barrique, veut faire une piqure à Marie. Non ! Une bande suffira ! Si si !! Soirée très humide, sans rien a se mettre de sec.

 

Le 7e jour, nous nous reposâmes.

 

Le bilan de ce trek est tout de même nettement positif. De superbes paysages, des rencontres passionnantes, une découverte constante, des sensations fortes… et pures, les couleurs de la XII flottent dans l’Himalaya !!

Et puis, il nous reste quand même 5 genoux pour 3…

Nous sommes aujourd’hui de retour à Dehli après plus de 24 heures de bus, ou nous essayons, en vain pour le moment, de consulter…

D’autres nouvelles au prochain épisode.

A très bientôt

Guillaume

5 juin 2007

En route vers l'Himalaya...

Guillaume s'etait arrete a notre passage a Udaipur... Je profite d'un petit saut dans la capitale pour vous raconter ces derniers jours. Tout d'abord, je confirme que notre petit ballade dans Jaipur etait tres sympa. Avec Cecile, nous avons decouvert la capitale du Rajasthan en nous promenant dans les rues, sur les toits (vue superbe !) et en allant dans le plus grand et plus luxueux cinema d'Inde (film tres indien, des chants, des danses et une belle fin !)...  le tout en pensant bien a Guillaume evidemment !


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Apres Udaipur et plus d'une dizaine d'heures dans le bus, un air tres chaud nous a annonce notre arrivee a Jaisalmer... merveilleuse petite cite !! Un chateau de sable epoustouflant, entourant des maisons toutes colorees font la renommee de la ville, on le comprend bien !

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Cependant, sitot arrives la-bas, on nous a propose un allechant "camel safari" qu'on a fini par accepter... Journee a dos de dromadaire, repas sur les dunes (hum, les chappathis au feu de bois !!) et nuit a la belle, dans le desert... Experience sympa en compagnie de notre guide, Tiger, 24 ans et... 5 enfants ! On a du pain sur la planche !!


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Nous avons fini notre petit sejour en terre rajasthanaise par un passage a Bikaner, ou reside Dalip, un de nos amis guide touristique. La ville n'a pas beaucoup d'interet si ce n'est la visite de son fort. Merci Monsieur Dalip ! Celui-ci nous a egalement emmene voir son mentor, un professionnel du trek ayant gravi l'Everest 3 fois svp !! Lors de notre 2e jour dans la ville, nous avons visite le "temple des rats" ou ces animaux, grouillant dans toutes les pieces, sont traites comme des dieux... difficile a comprendre quand des gens meurent de faim juste a cote...


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Pour terminer, Dalip nous a invite dans sa famille ou sa femme (il a egalement 2 enfants) nous a prepare un repas de rois !! Comme de tradition en Inde, nous avons mange seulement tous les 3 devant la TV. Les gros titres de la television indiennes ce jour-la etaient d'ailleurs centres sur les importantes manifestations qui ont eu lieu au Rajasthan et a Dehli ces jours-ci. Pour ceux qui s'inquietaient, nous n'y avons pas ete confrontes directement et tout est termine jusque fin juin.

Aujourd'hui, nous avons paye des sommes mirobolantes pour visiter New Dehli... Bharat, encore un guide rajasthanais, nous a tres gentiment accueilli chez lui et nous a accompagne tout au long de la journee. Avec son metro, ses grandes arteres et sa circulation a peu pres organisee, on se serait presque cru a Paris ! Certains disent que Dehli incarne l'Inde de demain...

Nous avons trouve des billets pour le nord, ouf ! Nous partons donc demain soir a Naina Tal... apres divers changements, nous pourrons enfin commencer le trek tant attendu !!

Ce message etait tres certainement un des derniers sur notre blog... merci beaucoup pour tous vos commentaires de ces derniers mois, a tres bientot ! Tata !!

31 mai 2007

En direct d'Udaipur

Salut les jeunes...

Je suis tres enerve, je viens de perdre le long message que je venais de vous ecrire a cause de cette connexion pourrie. Je vais pas tout remettre ou alors seulement en vrac.

- Nous sommes partis dimanche pour Chennai [4 heures de bus] pour prendre notre train direction Jaipur [38 heures de train]. Traversee du Tamil Nadu, de l'Andra Pradesh, du Maharashtra, du Madhya Pradesh et enfin arrivee au Rajasthan. Les paysages changent tres rapidement, les visages aussi.

- Jaipur est une tres belle ville parait-il. Avec les filles nous nous sommes partages la visite. Elles ont fait la ville pendant que j'explorais les 3 cabines toilettes de la salle d'attente de la gare. A 3 roupies la visite, on en redemande. J'en avais fait de meme la derniere nuit dans le train (gratuitement cette fois).

- Le soir ca allait un peu mieux et on a pu remonter dans le train direction Udaipur [10 heures de train]. La je confirme c'est magnifique. On a trouve une guest-house tres sympa et pas chere qui surplombe toute la vieille ville. Au programme, visite du City Palace, charmante petite demeure des Maharajhas. C'est enorrrrme !! Si vous voulez y jeter un oeil, visionnez le James Bond Octopussy. Visite egalement d'un village artificiel. Nul. Tour du lac a velo et ballade dans le vieil Udaipur. Superbe.

- On repart ce soir pour Jaisalmer ou nous resterons 2 jours. On nous annonce du 50 degres.

- les filles sont parties se faire teindre les mains au henne.

- J'ai rencontre un type qui connaissaient 4 expressions francaises : Y'a pas de lezard, Relax Max, Cool Raoul, A l'aise Blaise. Ahahahahhha Athos !!

- On vous embrasse bien, il nous tarde de vous revoir.

A + la jeunesse

Guimix

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25 mai 2007

Grand départ... pour le nord !!

Ca y est, voici notre dernier message de Pondicherry...
Finalement, nous ne sommes pas partis le 25 comme le disait précédemment Guillaume... En effet, ayant pris nos billets seulement une semaine à l'avance, tout était complet !! Résultat nous ferons un léger détour, nous prendrons le bus pour Chennai dimanche matin et ensuite nous monterons dans le train direction Jaipur pour 2 jours...
Nous avons sélectionné quelques destinations incontournables (la suite nous dira si nous avons vu juste !) comme Udaipur, Jaisalmer et New Dehli, la capitale. Autrement, nous avons hâte de "treker" dans l'Himalaya... pour cela, nous devons préparer des sacs à dos avec le minimum syndical comprenant tout de même tente, sac de couchage (eh oui, il va faire froid :-) !!), change d'un jour, 10 jours de boîtes de conserve, pain de mie, biscuits, bouteilles d'eau ... et j'en passe !
Nous vous donnerons un petit aperçu de notre voyage lors de notre retour à Dehli. A notre plus grand regret, nous ne pourrons pas faire un saut à Vanarasi... l'envie ne fait malheureusement pas raccourcir les distances !! Nous rentrerons à Pondy le 23 juin, histoire d'avoir un peu de marge avant de prendre notre avion pour la France...
Pour ces dernières heures ici, nous sommes bien occupés : préparer les sacs, déménager nos affaires, saluer tout le monde (nos amis rajasthanais seront déjà repartis au Rajasthan, avec Myriam, à notre retour en juin), envoyer les dossiers universitaires, distribuer nos photos, acheter les derniers cadeaux...

Ce départ est un peu comme une fin ici, l'Inde du Nord est un tout autre pays...

Aprôm papôm tchapati mouleuh

17 mai 2007

C'est la fin...

Salut tout le monde !!

Voici en vrac les dernières nouvelles de notre vie pondichérienne...

- Fin du stage de 3 mois de Lucie. Elle est repartie la semaine dernière après quelques doutes quant au départ du bus. Toutes les places du dernier bus étaient toutes réservées. Grand désarroi. On se voyait déjà devoir la garder quelques jours de plus... Heureusement, Super-Maguey (SM) est arrivé et lui a trouvé un bus de dernière minutes après maints palabres. A noter que Lucie avait eu la bonne idée de nous inviter au resto avant de partir. Elle pensait ainsi qu'on garderait un bon souvenir d'elle. Nous sommes à nouveau 4 : on peut rejouer à la belote !! ;)

la_fine__quipe

- Point Assoc' : Tout le travail d'enregistrement du terrain auprès des autorités (in)compétentes est terminé. Au total, 3 acres de terrain et quelques 100 cocotiers. En attendant que les travaux ne puissent commencer, le terrain va être cloisonné et barbeléisé pour éviter de se faire couper tous les précieux cocotiers.
L'expert comptable que nous attendions depuis 1 mois et demi doit venir demain matin. Cette fois c'est sûr.
On a également fait des "devis" pour tout le matériel de sport qui sera nécessaire...

- On a été viré de notre appart. Au terme du contrat de 3 mois que nous avions signé, le propriétaire ne souhaite pas continuer notre aimable collaboration. Prévenu 2 jours avant, nous avons passé deux nuits de transit dans le pandal de Maguey. Excellent. Myriam nous a finalement dégoté un petit appart gratuit de sous les fagots, grâce à une de ses relations de boulot. On change complétement de quartier mais ce sera parfait pour la petite dizaine de jours qu'il nous reste à Pondi. Cela m'amène au point suivant.

- Départ to North India le 25 mai. Au programme, quelques 150 heures de transport nous emmèneront à Ahmedabad, Udaipur, Jaisalmer (frontière pakistanaise), Bikaner, Jodhpur (voilà pour le Rajahstan). On continuera par Dehli, puis on s'enfoncera dans l'Himalaya jusqu'à Munsyari. De là, départ pour une dizaine de jours de trek jusqu'au camp de base du Nanda Devi . Retour à Dehli puis Varanasi (Benares) si on a le temps, avant de redescendre à Pondi pour saluer tout le monde et prendre notre avion. Pour ce qui est du trek, nous avons notamment rencontré un copain rajastanais, Dalip, guide de haute montagne. Il nous accueillera à Bikaner où il habite et nous fera rencontrer son mentor et professeur, qui nous donnera tous les bons tuyaux. Il nous prêtera aussi un peu de matos (tente et sac de couchage pour Cécile). Oui ! Car grande nouvelle ! Cécile sera de la partie pendant tout ce mois de joyeux périple.

Voilà pour les derniers potins !!

A bientôt

Guillaume

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11 mai 2007

Mon amour des bus indiens

Une des merveilles de l'Inde est la taille de son réseau routier. Que l'on veuille se rendre à Trivandrum, Chennai ou Mumbai, des bus partent à toutes heures du jour ou de la nuit. Ah les bus indiens !

La station de bus tout d'abord et ses va et vient incessants... Qu'on soit une vache, un homme d'affaire, un commerçant, un touriste ou un mendiant, RDV est pris là-bas.

 

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Des dizaines de commerces, petites échoppes ou étalages de légumes sont disposés à l'intérieur de la gare routière.


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Ici, à bus stand, il est dangeureux de rester sur le parking ou sur "le passage" des bus. Arrivant à toute allure, il en faut parfois peu pour se faire bousculer. Dès que l'un d'eux arrive, des dizaines de gens courent à sa rencontre pour avoir les meilleures places (les places assises bien entendu !).


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La destination finale de chaque bus est inscrite sur un panneau à l'avant de celui-ci...en tamoul. Pour les occidentaux que nous sommes, il est inévitable de demander son chemin aux contrôleurs ou aux passants: "please, the bus to Gingee ?", "Gingee ?", "Gingee !", "Gingee ??", "yes Gingee", "aaahh Gingee !!". Il est bien sûr possible que les bus qu'on nous indique ne soient pas les bons... s'ensuit ensuite plusieurs allers-retours aux quatres coins du bus stand. 

Une fois dans le bon bus, la ponctualité du conducteur est surprenante, départ pile à l'heure ! En chemise et pantalon beiges, le contrôleur, présent durant tout le trajet, se faufile pour recueillir l'argent des passagers. 50 cts d'euro pour 3-4 heures de bus... un des seuls endroits en Inde où il n'y a pas besoin de négocier, les prix sont fixes même pour les étrangers.

En bus, les embouteillages sont quasi-inexistants. Le chauffeur à une confiance absolue en sa conduite, ses 3 klaxons (particulièrement assourdissants !) et ses appels de phare préviennent les autres véhicules qu'ils n'ont qu'à bien se tenir. Pour doubler, rien de plus simple... seulement vérifier qu'un bus ou un camion ne vient pas à son encontre. Les tracteurs, voitures, scooters, vélos et charettes en face doivent se déporter sur le bas-côté pour laisser passer le bus, bien plus imposant qu'eux ! Les divinités hindoues présentes à l'avant veillent sur lui...

Parfois, pendant les trajets, la musique de certains passagers efface un instant le volume sonore des DVD. Bonne ambiance garantie !!

Lorsqu'un arrêt est en vue, soit le bus ralentit pour que les passagers puissent sauter dans ou hors du véhicule en marche, soit il s'arrête et une horde de petits vendeurs ambulants vante alors ses marchandises à l'intérieur ou tout autour du bus... concombres, chips ou serpettes (on ne sait jamais !).

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Ensuite, le bus, souvent bondé, reprend sa route. Sur nos sièges collants, il n'y a rien de mieux que de découvrir l'Inde à travers les fenêtres ouvertes. Les paysages défilent et sur le bord des routes se déroulent les scènes toutes simples de la vie quotidienne : les ouvriers travaillant en plein cagnard, les paysans dans les champs, les femmes faisant la lessive ou leur toilette, les vieillards buvant un thé, les enfants se baignant sous le robinet du village... On ne s'en lasse pas !

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4 mai 2007

1ères communions

Le 1er mai est également un jour férié en Inde. A cette occasion, Mocharani nous a invité à venir célébrer la 1ère communion de ses 2 filles, Monika et Madonna. Comme la messe devait avoir lieu à 7h du matin, nous nous sommes levés à 5h30 pour nous y rendre. Nous nous attendions à entrer dans une église noire de monde, nous sommes en fait une quarantaine lors de la cérémonie, la célébration étant spécialement organisée pour elles. Le kitchisme de l'église nous fait sourire. Nous assistons à notre 1ère messe en tamoul. Sitôt les dernières bénédictions du prêtre prononcées, la séance photos commence. La réception n'ayant lieu que 4h plus tard, Mocharani nous invite à partager le petit-déjeuner chez elle. Idlis et café au lait expédiés... le tout devant la télévision. Elle nous offre (aux filles !) des fleurs à accrocher dans nos cheveux, accessoire de beauté indispensable chez les indiennes.

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Un peu plus tard dans la matinée, son frère nous convie à le rejoindre dans sa maison. Finalement nous nous retrouvons à l'étage inférieur, chez un de ses amis. Il nous sert un thé, des gâteaux et du raisin et nous propose de regarder un bon navet américain (vive l'image des occidentaux !). Après le film, à midi, nous rejoignons la réception organisée spécialement pour les communions. Les filles de Mocharani en robes blanches immaculées trônent au centre de la salle. Distribution de cadeaux puis re-séance photos avec les invités... l'heure du repas sonne déjà (après avoir mangé toute la matinée). Nous dégustons riz et chapatthi en 10 min chrono.

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Ca y est, la fête est terminée, nous repartons chacun avec un petit cadeau. Au final pour ces communions, 1h de messe, 1/2 de repas et ... 3h de TV ! Mercredi, nous avons reçu une nouvelle invitation : Mocharani nous a convié aux confirmations de ses filles qui auront lieu... dans une semaine !!

27 avril 2007

L'orphelinat

 L'orphelinat dans lequel nous nous rendons le matin est tenu par les soeurs de Mère Thérésa. Ici, plus qu'ailleurs, elle est vénérée. Son image est partout. L'orphelinat est très bien tenu. Matériellement, les enfants ne manquent de rien. Quand nous arrrivons le matin, les enfants sont déjà lavés. Ils sont une trentaine. Il est difficile de leur donner un âge. La plupart en paraissent la moitié. Bien que correctement nourri, beaucoup sont squelettiques. Peu d'entre eux sont capables de marcher, certains sont sourds/muets, d'autres aveugles. L'une d'elle n'a même plus de globes occulaires. Tous sont handicappés mentaux. Au milieu de cela, nous ne pouvons pas faire de miracles. Nous essayons de les stimuler un peu, de leur faire faire quelques pas, de faire fonctionner leurs articulations. Nous nous occupons également de les nourrir et de les changer. Les plus âgés s'occuppent des plus jeunes. Tout le monde met la main à la pâte. Inutile de savoir marcher ou parler pour donner à manger... Le début n'était pas évident. On se sentait assez maladroits. Mais l'ambiance est meilleure de jour en jour. Les enfants commencent à nous reconnaitre, et nous à les connaitre. De leur côté, leur sourire est une belle récompense :

"Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire"

Mère Thérésa

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